Bonjour à tous, aujourd’hui l’équipe de Therapeutic IMPACT est fière de vous annoncer que nous allons soutenir un nouveau projet en plus du projet de monsieur Papot. Ce dernier visera à soutenir les recherches contre le cancer de la peau du LITEC (http://litec.labo.univ-poitiers.fr/). Pour vous parler du projet, nous avons demandé aux investigateurs du projet, qui sont madame Laure Favot Laforge et monsieur Jean Claude Lecron, d’introduire leur sujet :
« Les cancers de la peau non mélanocytaires sont les cancers les plus fréquents chez l’adulte. Ces cancers se développent à partir des cellules de l’épiderme appelées keratinocytes et sont divisés en deux catégories : les carcinomes basocellulaires et les carcinomes épidermoïdes. Les carcinomes basocellulaires sont constitués de cellules qui ressemblent à celles des couches profondes de l’épiderme alors que les cellules des tumeurs épidermoïdes sont plus proches des kératinocytes constituant les couches les plus superficielles.
L’incidence de ces tumeurs keratinocytaires augmente fortement chez les personnes exposées au soleil tout au long de leur vie, mais également avec la consommation de tabac et la contraction de certaines infections virales. La majorité des lésions se développe sur le visage et les mains.
Si les carcinomes basocellulaires restent localisés et sujets à de bons pronostics, les carcinomes épidermoïdes sont beaucoup plus agressifs. Une fois métastasés, ils peuvent conduire au décès des patients en quelques mois. Ces deux carcinomes sont résistants aux traitements conventionnels de types chimiothérapie, radiothérapie, le traitement de référence restant aujourd’hui la chirurgie. Ce dernier présente un préjudice esthétique dépendant de la taille et de la localisation des tumeurs, et ne permet pas le traitement des métastases. Il est donc important de trouver d’autres traitements des carcinomes cutanés.
De nombreuses études ont démontré qu’il existe un lien très étroit entre l’inflammation et le cancer. Dans les conditions physiologiques, l’inflammation est un processus bénéfique qui à la suite d’une infection, d’une blessure, permet à l’organisme d’éliminer les pathogènes et de réparer les tissus endommagés. Dans le cas du cancer, les cellules tumorales peuvent utiliser les médiateurs de l’inflammation sécrétés par les cellules du système immunitaire pour promouvoir leur croissance et leur vascularisation.
Grâce à des modèles cellulaires et des modèles animaux, notre laboratoire étudie le rôle des cytokines (médiateurs sécrétés par les cellules du système immunitaire) sur des kératinocytes afin de mieux comprendre leurs implications dans les maladies inflammatoires cutanées (psoriasis, dermatite atopique, infection), la cicatrisation normale ou pathologique et la transformation tumorale.
Nous avons montré qu’une de ces cytokines était capable de modifier le phénotype des kératinocytes et notamment de moduler l’activation, la migration et la différenciation cellulaire qui sont des étapes importantes dans les mécanismes de transformation tumorale.
Nous étudions maintenant la capacité de cette cytokine à moduler le microenvironement inflammatoire et la croissance tumorale in vivo»